All My Friends

Je n’ai pas d’auto, je ne conduis pas souvent. Quand je le fais, c’est sur l’autoroute, hors de la ville. Le plaisir est plus grand avec de la musique.

Je rentrais chez moi, c’était le début de la nuit. Quand il fait clair, j’écoute du rock. Quand il fait noir, de l’électronique. J’ai branché mon iPod Touch dans la prise AUX, fouillé un peu, trouvé We Are Rockstars, pesé Play, puis Genius.

Y avait pas de trop de trafic. Genius (merci Steve!) faisait la job: le beat était gros, gras et sale. Après le dernier punch d’un truc vraiment dansant, un piano timide, mal accordé, pas sur le rythme, se fait entendre:

Je soupire à voix haute. C’est comme si après avoir vu Usain Bolt gagner un 100m, je regardais un enfant qui tient à peine debout et qui essaie d’avancer mais qui tombe. C’est triste et attendrissant.

Je soupire aussi parce que je reconnais très bien cette chanson: All My Friends, par LCD Soundsystem. C’est un crescendo de presque 8 minutes. Ça commence avec cette petite mélodie fragile, puis les pistes s’ajoutent, les instruments se placent un par un, et à la toute fin, quand James Murphy pousse « Where are your friends tonight? Where are your friends tonight? », tout est parfait. Même le piano désaccordé du début.

Et comme si ce n’était pas assez, toute la tension accumulée durant le crescendo est relâchée dans la note finale, jouée à l’unisson. Ce point d’orgue me fait toujours verser une larme. C’est pareil aujourd’hui, alors que la 15 rejoint la 117 à St-Jérôme.

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