L’hiver a été dur pour les vélos. Ils se sont fait prendre attachés à un poteau à la mi-novembre, alors qu’il était encore de mise de rouler, et la neige n’a plus arrêté de les recouvrir. Ils ont passé l’hiver là. Ils ont subi les multiples assauts des chenillettes. Ils ont souffert.
Je croise celui-ci chaque jour en allant au travail. Il m’attriste un peu, mais je trouve aussi qu’il y a une grande beauté dans cet objet difforme, autrefois fonctionnel, maintenant complètement inutile.
Inutile, nah!
Pas totalement.
Il te touche toi.
Il te fais écrire.
Il me touche donc indirectement aussi.
Vivement que ça soit un cadavre de vélo…
La découverte d’un cadavre humain aurait été
moins poétique…
Bah, dans le fond, qu’est-ce que j’en sais?!?!?
On en voit souvent des vélos abandonnés et « scraps » mais celui-ci est le pire que j’ai vu.
Belle photo.
Il est parti. Plus seulement inutile, bientôt inexistant.