Vous le savez, j’aime pas le pouvoir des filles sur moi. J’en ai eu une autre preuve la semaine dernière.
C’est la fin d’une soirée bien arrosée. Nous rentrons dans le bar. Nous venons de changer d’endroit parce qu' »il n’y a pas assez de chicks » à l’autre place. C’est pas moi qui le dit, c’est les autres. Donc nous arrivons dans cet autre bar, et mon premier réflexe est de vérifier si il y a vraiment plus de « chicks » ici.
J’en spotte deux vers le fond du bar. Elles portent leurs chapeaux de fourrure à l’intérieur. Je dis à mon boss qu’elles ont des beaux chapeaux, et je n’y pense pas une seconde de plus, je vais leur dire à elles aussi. Et nous commençons à jaser. D’abord, le débat classique sur la fourrure, puis d’autres sujets. Petit à petit, je me retrouve seul avec celle que je trouve la plus de mon goût. Et nous parlons. Et ça coule, et je me rapproche, et je lui effleure la cuisse, la joue, et je lui paye un scotch, et je lui dis que je la trouve cute. Je n’ai même pas enlevé mon manteau, j’ai complètement abandonné les autres gars. Ça dure facilement une heure. J’essaie même de l’embrasser. Elle refuse, c’est normal, je suis saoul et ça paraît. Je ne serais jamais si audacieux sinon.
Jusqu’ici tout va bien. Ça se morpionne quand elle s’inquiète pour son amie. Je la laisse filer, tout simplement. Et je me retrouve avec rien d’autre que ce qui peut se voir de deux façons: un beau moment de complicité impromptue ou une pénible drague alcoolisée. Ça, et un (quasi assurément) faux prénom.
Maintenant, comment je fais pour arrêter de penser à elle?