J’aimerais démarrer un mouvement contre la météo.
Avez-vous remarqué que ce qu’on vous annonce est 100% correct quand il est question du temps qu’il fait maintenant, à peu près 70% correct à propos du temps du lendemain, et autour de 50% correct dès qu’on va plus loin dans le futur? Trop de gens planifient leurs activités en se basant sur ces prévisions aléatoires.
Supposons que vous devez choisir entre les deux prochaines fins de semaine pour aller dans les Laurentides voir le « festival des couleurs ». Votre premier réflexe sera peut-être d’aller inspecter les prévisions à long terme de Météomédia. À quoi cela sert-il? La prévision pour le samedi de l’autre semaine (dans 10 jours!) a le temps de changer 5 fois d’ici là. Même à 2 jours d’avance, vous ne pouvez pas vous y fier. Faites donc vos plans comme vous l’entendez, et modifiez-les le jour même si le temps ne s’y prête plus.
Ne soyez pas esclaves de la météo. Ne vous empêchez pas de faire des activités à l’extérieur parce qu' »ils annoncent de la pluie ». Si ça se trouve, il n’y en aura pas, et vous allez être seuls dans les Laurentides parce que tout le monde sera resté à la maison à cause de Météomédia.
De plus, avez-vous vraiment besoin d’entendre ou de regarder un-e diplômé-e en communications en début de carrière vous répéter aux quinze minutes le temps qu’il fait maintenant, celui qu’il fera dans quelques heures, dans un jour et en fin de semaine? Même en dehors des chaînes spécialisées, la météo occupe une part démesurément grande du temps d’antenne dédié à l’information. Entre la météo, Cédrika, les accommodements raisonnables et les derniers potins de Canadien, combien de temps reste-t-il pour nous informer réellement?
Peut-être que je devrais plutôt démarrer un mouvement contre la télé et la radio…